Les prémices d'Art is Resistance

Lors de la création de son sixième album, Trent Reznor élabore un concept sous-jacent qu'est "art is resistance". Il construit alors toute une histoire autour de Year Zero digne de 1984 de Georges Orwell. Year Zero annonce l'avènement d'une nouvelle ère. Celle où un gouvernement (peu importe lequel) a diffusé dans l'eau potable de la planète une substance nommée parepin... Alors que ceux qui l'ingère se retrouvent privés de leurs facultés de rebellions, ceux qui s'en protègent découvrent "La Présence". Celle qui contrôle le monde. Outre le fait que certaines compagnies fabriquent un vaccin contre cette substance, plusieurs sites décrivant comment échapper à BB apparaissent.

Au fur et à mesure d'un jeu de piste avec ses fans, Reznor développe son concept au maximum, jusqu'à mener des interventions secrètes. Des commandos distribuent des sacs contenant parfois un portable et des éléments de résistance (affiches, tracts...) aux fans qui ont déniché un lieu de rendez-vous. A une date précise, leur dit-on, ce portable doit sonner pour leur fixer le lieu d'une réunion secrète. Preuve par la vidéo circulant, cette réunion a eu lieu... D'abord dirigé comme un vrai briefing militaire, la réunion s'achève par un concert de NIN, à la plus grande joie des fans. Pour pousser le réalisme à son paroxysme, une brigade d'intervention armée intervient en plein milieu du concert pour mettre un terme à ce rassemblement et provoque la fuite de tous.

Au-delà du concept d'un artiste fou, Reznor nous interpelle sur la réalité oppressante quant à la liberté d'expression de nombreux artistes à travers le monde et rappelle combien l'imagination, le rêve et la création sont importants au fonctionnement d'une société. Alors que la liberté de la Presse se restreint, que reste-il aux artistes ?

Source : http://www.loeilalendroit.net